Essai réussi pour Harry Roselmack - derrière les murs de la cité

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Alors, vous l'avez regardé? Qu'en avez vous pensé?

J'ai trouvé que la tentative d'immersion était une très bonne initiative, car donnait une vraie légitimité au reportage.

Pour une fois, il ne s'agissait pas d'une enquête menée aux cotés des forces de police de police, complètement partisane.

J'ai aimé le ton employé par Harry Roselmack, sa prise de distance et de recul, la pertinence des questions posées à ses interlocuteurs.

J'ai aussi aimé le choix des principaux protagonistes, des gens vivants dans la cité, point barre, sans chercher à rentrer dans le détail de leurs origines, ni ethniques, ni familiales, ni sociales. Recherche qui a souvent tendance à amener les journalistes à des raccourcis très peu ou beaucoup trop flatteurs.

J'ai aimé ce reportage car j'ai reconnu beaucoup de choses vécues ou vues, ayant moi meme grandi en cité. Parce que pour une fois, il ne s'agissait de stigmatiser personne, mais bien de montrer le vrai visage d'un quartier qu'on veut trop facilement qualifier de difficile. La détresse des parents face à l'avenir trop incertain de leurs enfants, leur quete de légitimité et leur soif d'un avenir meilleur, dans une France a qui ils ont tant donné et si peu reçu en échange.

J'ai trouvé qu'il a donné une réalité à des statistiques, à des papiers dans les journaux parfois dépourvus de sens, donné corps et vie à la ville de Villiers le Bel et à ses habitants.

C'était un documentaire très réussi, merci Harry

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