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mon diagnostic capillaire

24 Février 2011

Naturelle et monde professionnel

Par Bellebene | les catégories : My hair, Sondages, My people, Débat Ce billet a suscité : 4 commentaires

naturelle et professionnelle

Hello ladies,

Il y a quelques semaines déjà, j'ai reçu un appel de Stéphanie qui me demandait des conseils sur ses habitudes de soins et comment réparer ses cheveux secs. Au cours de la discussion (parce qu'on finit toujours par discuter), elle me dit comme ça qu'elle est à deux doigts de craquer et de défriser ses cheveux, à contre coeur. Son problème : ses collègues ! Moqueries en tous genres, blagues à la limite du supportable. Je n'en ferai pas échos ici mais les mots employés étaient plus que blessants....

Vous avez compris le but de ce post. Etre naturelle et professionnelle, cela a l'air vraiment difficile pour certaines, et à plusieurs égarts.

 

La pression avant même d'être embauchée

Je me souviens d'un jour, à la veille d'un entretien pour mon tout premier job, où j'ai du courir au magasin exotique du coin m'acheter une boite de défrisant et une postiche parce que j'avais peur que mes cheveux, tels qu'ils étaient, ne soient pas assez lisses, nets. Lorsque j'ai passé mon entretien et obtenu le post, j'ai pris rendez vous chez le coiffeur direct !

 

Les premiers mois après l'embauche

Je me souviens aussi que les premiers mois après mon embauche, pour "me fondre dans la masse", j'ai claqué une somme non négligeable de mon salaire duremement gagné dans des tissages. L'état de mes cheveux étaient catastrophiques, mais les tissages toujours nickels. Il a fallu attendre que je sois confirmée dans mon job et bien assise à mon post (1 an après), pour que je décide, enfin, de stopper le massacre et d'arborer mes propres cheveux.

Ils étaient défrisés à l'époque, je le précise...

 

La peur du big chop

Oui je le dis, j'ai eu très peur de big chopper.

Non pas que j'avais peur de me retrouver avec mes cheveux courts, j'ai toujours eu les cheveux courts (les longueurs me gênent). Non, c'était le fait d'arriver avec mes petites frisettes bien crépues qui me faisait peur. Comment va réagir mon boss? Mes collègues? Mes clients? Est ce que ca va passer? Est ce que j'aurais l'air aussi professionnelle? Est ce que cela ne va pas me disqualifier? Comment je vais être perçue? Comme une femme qui veut se donner un look roots?

 

Et finalement je l'ai fait quand même

Parce que j'avais envie, besoin de retrouver ma texture naturelle et que mon cuir chevelu n'en pouvait plus des défrisages à répétition (c'est ça le problème des coupes courtes... ndlr). Je ne me voyais pas, après avoir passé des heures à enlever mes mini tresses, courir chez l'Asiat du coin pour m'acheter ma boite de Olive Oil, me bruler le crane pour paraitre cool au boulot le lendemain...

Et tout s'est bien passé ! Le premier lundi, ce fameux lundi, je n'ai eu que des compliments !

"Tu as l'air plus jeune " (meme si je ne suis pas très vieille, dit elle, à la veille de ses 30 ans).

T'es trop jolie comme ça !

Je peux toucher tes cheveux ? (spéciale dédicasse à ma Mathilde chérie).

C'est la première fois que je vois vraiment des cheveux crépus (et là ça m'a fait un choc ! )

 

En conclusion

C'est dur, c'est dur !

Pression sociale, familiale, professionnelle. Un simple choix esthétique devient un problème existentiel.

Qu'est ce qui m'a fait tenir? La confiance en moi meme, tout simplement. En mes capacités, en mes talents et en la conviction que si je dois être refusée à un poste, bullshitter d'un contrat parce que je n'ai pas le bon look, c'est que je n'ai rien à faire là ! Mais c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire et il faut une sacré dose de self esteem pour y arriver.

Mais encore une fois, le parcours est long avant d'en arriver là ! Si nous étions dans le monde des bisounours la couleur de peau et son apparence de manière générale n'avaient aucune incidence sur nos possibilités, on ne poserait même pas ces questions.

 

Et vous qu'en pensez vous?

Avez vous rencontré ou rencontrez vous des difficultés à arborer votre chevelure crépue au travail?

Avez vous partagé ces peurs avant un entretien? Cette peur avant d'etre confirmée? Quelles ont été les réactions de vos collègues lors de votre big chop?

Avez vous l'impression que vos cheveux naturels vous empêchent de trouver un job?

 

Partagez votre expérience avec nous !

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Les commentaires :

  1. Par Sydd Lundi 28 Février 11 à 21h16

    Je suis juriste de profession et naturelle depuis plus de sept ans, soit bien avant d'entrer dans le monde du travail. Je définis mon côté naturel comme n'arborant ni perruque ni tissage, uniquement des tresses ou vanilles, afro avec mes cheveux ou des rajouts. Je n'ai jamais eu l'occasion de faire de tissage ni mis de perruque car ces modes de coiffure n'appartiennent, ni à mon éducation ni à ma culture dirons-nous. J'ai régulièrement eu l'occasion de passer des entretiens en vanilles et même en afro. Cela ne m'a pas empêché de décrocher un poste de Juriste Contentieux, il y a plus de 3 ans, auprès de l'un des leaders des télécommunications, précurseur des box. J'ai finalement décliné le poste pour des raisons personnelles. Ceci dit, depuis que je travaille, je n'ai jamais eu aucun problème si ce n'est les collègues qui veulent toucher à mes cheveux, comme si moi je touchais au leurs.

  2. Par lindsey Mercredi 02 Mars 11 à 23h14

    Hello! J'ai eu cette peur de paraître moins "crédible" avec des cheveux crépus (ce qui est débile en soit) avant d'entrer dans le monde du travail. j'ai donc passé mes premiers entretiens avec un tissage et je bosse dans la même boîte depuis la fin de mes études donc je ne sais pas si le regard de mes interlocuteurs aurait été autre en entretien si j'avais porté mon afro. Par contre, ce que j'ai pu constater depuis que je travaille, c'est que lorsque tu es noir on te sous-estime, lorsque tu es une femme on te sous-estime, lorsque tu es jeune on te sous-estime, lorsque tu es belle on te sous-estime, lorsque tu as un style vestimentaire hors standard on te sous-estime, lorsque tu as une coiffure hors standard on te sous-estime...Et certaines cumulent tout ça!!!!! Vous imaginez??? Perso, je pense qu'il ne faut pas chercher à être quelqu'un d'autre ou à coller aux standards que la société nous impose, surtout quand ceux-ci ne reflètent pas la réalité, il faut être plus fort que ça (je sais, facile à dire!) il faut juste avoir confiance en ses compétences et aussi en faire plus que les autres (pour ma part, de ce côté là,on a du temps avant d'être pris sur un pied d'égalité). Aujourd'hui, mon boss, mes collègues et autres collab internes ou externes sont tellement habitués à me voir avec afro libre, tresses, weave, puff, twist out, braid out, coiffures en tt genre...presque une coiffure différente par semaine! ils ne me calculent mm plus sauf quand ils trouvent une coiffure particulièrement jolie, mais bon je passe quand même pr une personne excentrique, allez savoir pourquoi :-). Au début, évidemment, il y a eu quelques remarques du type "Angela davis est parmi nous", "black panthers", "no woman , no cry" ; "pourquoi tes cheveux poussent vers le haut?", "tu mets quoi dedans pour qu'ils tiennent en boule?", "pourquoi tu ne les lisses pas? tu as la flemme?", "tu n'as pas eu le temps de te coiffer?"et j'en passe lol A partir du moment où je leur ai expliqué qu'il s'agissait tout simplement de ma nature de cheveux et que je n'allais pas les lisser au même titre qu'eux n'allaient pas faire friser les leurs, que ma nature de cheveux nécessitait des soins spécifiques et des coiffures protectrices, il n'y a plus eu de remarque. S'accepter c'est déjà faire en sorte que les autres nous acceptent, non?

  3. Par sarah Mercredi 02 Mars 11 à 23h19

    J'ai moi aussi j'ai connu les réflexions!! Je suis fonctionnaire et je me souviens qu'à l'époque où je devais passer mon oral pour passer cadre(il y a 6 ans, 1ère tentative du retour au naturel), je suis allée chez la coiffeuse pour qu'elle me lisse les cheveux. Oral que j'ai réussi et quand j'ai été affecté à mon nouveau poste, j'avais des rajouts! Mon chef me faisait remarqué à chaque fois que mes cheveux étaient lisses que j'étais beaucoup mieux comme ça et un jour j'ai bêtement craqué, je me suis défrisée à nouveau. Deux ans après, j'ai dit basta, on stop tout, je me suis rebellée, c'était mes cheveux après tout. Je suis naturelle depuis près de 4ans, je fais des vanilles mais je fais un chignon avec pour aller travailler.Je ne pourrai pas me permettre par exemple un afro, je n'ose même pas imaginer les réflexions.

  4. Par eclairocafe Vendredi 04 Mars 11 à 02h16

    C'est vrai à mon entretien, je me suis faite un tissage collée (chose que je ne fais plus mettre de la colle sur ma tete) pour ne pas paraître "extravagante". En réalité, je me suis mise la pression toute seule car une semaine après l'entretien, j'avais des mèches façon rastas, puis j'ai fait des tresses collées, j'ai même mis un foulard sur la tête. Aujourd'hui, je fais tout ce que je veux à mes cheveux, en fait cela a toujours été ainsi!!! Les blagues je les stoppent net par une phrase bien sentie mais avec classe. Je crois que la pression existe mais il faut avoir un fort caractère, la confiance en soi pour tous les envoyer paître. Je suis un caméléon avec ma tête, je vais partout réunions, tribunal avec des cheveux crépus, tissés mais toujours avec une présentation impécable. Le secret c'est de rester classe en toute circonstance et de montrer que nos cheveux ne sont pas représentatifs de notre capacité intellectuelle.

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